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Verhofstadt urges Tusk and the Council to redo their homework

Date

09 Mar 2016

Sections

Europe's East
Justice & Home Affairs

During today's debate on the EU-Turkey agreement, ALDE leader Guy Verhofstadt voiced strong criticism:

"We need practical arrangements with Turkey, but with this deal we try to outsource our problems. We give the entrance keys to the gates of Europe to the successors of the Ottoman Empire: to Erdogan, Sultan Erdogan."

Agreement goes against Geneva Convention

"Europeans will block all refugees who are looking for protection and it will be Turkey and Erdogan who will decide on an individual basis who is a political refugee and who is not, who can enter in Europe and who not."
 
"I find this hugely problematic. This is a type of collective 'refoulement' forbidden by the Convention of Geneva."

" Turkey has not fully adhered to the Geneva Convention and is rapidly falling into autocracy."

Agreement will not reduce smuggling
 
"This agreement will dramatically reduce the legal entry points into the Union,  forcing desperate refugees to look for other routes. We will see again the revival of the Lampedusa route. A new Malta route. A new Albanian route. A new Bulgarian route."

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ALDE Vice President Sophie in 't Veld said: "The EU-Turkey deal is not a sign of strength, but a sign of weakness of the European Union. This deal is morally reprehensible. the fruit of short-term thinking, not a solution for the long term. Apparently the national leaders prefer a dubious deal with an authoritarian leader, rather than to show courage, vision and to take responsibility for a fully-fledged and sustainable European asylum policy."

Three pillars necessary to get a grip on the crisis

Verhofstadt urged the Council to roll out a European strategy based on three pillars:
 
1.    A Common border and coast guard - to manage our borders: To register the arrival of the refugees, to make the distinction between real refugees and economic migrants and to manage the reception centres.
2.    Use the 3 billion directly in the camps in Turkey. Not to give this to Turkish authorities or to international organizations but directly to the refugees who have to live today with 7 dollars
3.    An EU asylum and migration policy, including a relocation mechanism: "What we do with this deal is not changing or abolishing the Dublin regulation but it puts Turkey inside Dublin."
 

Guy Verhofstadt exhorte Donald Tusk et le Conseil à revoir leur copie

Au cours du débat d'aujourd'hui sur l'accord UE-Turquie, Guy Verhofstadt, président de l'alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, a exprimé de vives critiques :

"Il faut trouver des arrangements pratiques avec la Turquie, mais par cet accord, nous essayons d'externaliser nos problèmes. Nous donnons les clés pour les portes de l'Europe aux mains des successeurs de l'Empire ottoman : À M. Erdoğan, au Sultan Recep Tayyip Erdoğan. "

L'accord va à l'encontre de la Convention de Genève

"Les Européens vont bloquer tous les réfugiés qui recherchent une protection et ce sera la Turquie et M. Erdogan qui décideront, sur une base individuelle, qui est un réfugié politique et qui ne l'est pas, qui peut entrer en Europe et qui ne peut pas."
 
"Je trouve cela extrêmement problématique. Il s'agit en quelque sorte d'un 'refoulement collectif', interdit par la Convention de Genève."

"Par ailleurs, la Turquie n'a pas pleinement adhéré à la Convention de Genève et s'enfonce rapidement dans l'autocratie."

L'accord ne réduira pas les activités des passeurs
 
"Cet accord va considérablement réduire les points d'entrée légaux dans l'Union et obliger les réfugiés désespérés à chercher d'autres voies, d'autres itinéraires alternatifs. Nous verrons à nouveau le retour de l'itinéraire vers Lampedusa. Un nouvel itinéraire pour Malte. Un nouvel itinéraire albanais. Un nouvel itinéraire bulgare."

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Sophie in 't Veld, vice-présidente de l'ADLE a ajouté : "L'accord UE-Turquie n'est pas un signe de force, mais un signe de faiblesse de l'Union européenne. Cet accord est moralement condamnable, c'est le fruit de la pensée à court terme, il ne s'agit pas d'une solution à long terme. Apparemment, les dirigeants nationaux préfèrent un accord douteux avec un dirigeant autoritaire, plutôt que de faire preuve de courage, de vision et de prendre leur responsabilité pour une politique européenne d'asile à part entière et durable."

Trois piliers sont nécessaires pour maîtriser la crise

M. Verhofstadt a exhorté le Conseil à déployer une stratégie européenne fondée sur trois piliers :
 
1. Un corps commun de garde-frontière et de garde-côtes - pour gérer nos frontières: Pour enregistrer l'arrivée des réfugiés, faire la distinction entre les véritables réfugiés et les migrants économiques et gérer les centres d'accueil. Cela peut se faire rapidement sur la base de l'article 78 du Traité de l'UE.
2. Utiliser les 3 milliards directement dans les camps en Turquie. Ne pas donner ce montant aux autorités turques ou à des organisations internationales, mais directement aux réfugiés qui doivent vivre aujourd'hui avec 7 dollars par mois.
3. Une politique européenne de droit d'asile et de migration, y compris un mécanisme de relocalisation : "Par cet accord, nous ne changeons pas ou n'abolissons pas le règlement de Dublin, mais nous plaçons la Turquie au coeur du règlement de Dublin."