Verhofstadt: “EU-Turkey agreement needs fundamental changes for Parliament”
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During yesterday’s meeting with Vice-President Timmermans, the European Parliament has made it clear that fundamental changes are needed in the agreement with Turkey. Parliament expressed unequivocally that the EU should not throw its principles overboard.
Parliament will be duly involved as it has to give its approval for the visa liberalisation and the extra funds before these can enter into effect. The following changes are necessary:
1. The EU, in cooperation with the UNHCR, and not Turkey, has to decide on refugees eligible for resettlement into the EU;
2. The EU should start forthwith with the provisional measures for a European coast and border guard (article 78.3) without prejudice to the current legislative process;
3. For visa liberalisation, Parliament will only agree if Turkey fully complies with all EU requirements;
4. For additional chapters in the accession negotiations, Parliament wants to start with the two chapters on judiciary and fundamental rights, and on justice, freedom and security;
5. Finally, Parliament supports an additional budget allocation for refugees in Turkey on the condition that this money goes directly to the refugees.
ALDE leader Guy Verhofstadt urges the Council to change the agreement in this sense to make it compatible with international law and human rights standards:
"The current agreement goes against Europe's obligations in the Geneva Convention. Collective "refoulement" must be avoided and it cannot be the Turks who decide who enters the EU as a refugee. We have to keep the keys to Europe in our own hands. Otherwise, for example, Afghans and Kurds fleeing war and bloodshed will be without any protection.”
"Pour le Parlement, il faut fondamentalement changer l’accord UE-Turquie" déclare Guy Verhofstadt
Au cours de la réunion d'hier en présence du vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, le Parlement européen a clairement stipulé qu’il fallait fondamentalement changer l’accord avec la Turquie. Le Parlement a formellement déclaré que l’UE ne devait pas faire fi de ses principes.
Le Parlement sera légitimement impliqué car il doit approuver la législation sur la libéralisation des visas et sur les fonds supplémentaires avant que celle-ci n’entre en vigueur. Les modifications suivantes sont nécessaires :
1. l'Union européenne en coopération avec le HCR et non la Turquie, doivent décider de l’éligibilité des réfugiés à la réinstallation dans l'UE;
2. L'UE devrait immédiatement prendre les mesures provisoires pour la mise en place d’un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes (ex article 78.3) sans préjudice du processus législatif;
3. En ce qui concerne la libéralisation des visas, le Parlement n’approuvera la législation qu’au cas où la Turquie respecte pleinement les exigences de l'UE;
4. Pour les chapitres supplémentaires dans les négociations d'adhésion, le Parlement veut commencer par les chapitres concernant le système judiciaire et les droits fondamentaux, la justice, la liberté et la sécurité;
5. Enfin, le Parlement est en faveur d’une allocation budgétaire supplémentaire pour les réfugiés en Turquie à condition d'obtenir la garantie que ces fonds soient directement distribués aux réfugiés dans les camps.
Guy Verhofstadt, président de l'alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, exhorte le Conseil à modifier l'accord en ce sens afin qu’il soit compatible avec le droit international et des normes en matière de droits de l'homme :
"L'accord actuel va à l'encontre des obligations de l’Europe dans le cadre de la Convention de Genève. Il faut éviter les refoulements collectifs et ce ne sont pas les turcs qui doivent décider qui peut entrer dans l'UE en tant que réfugié. Nous devons garder les clés de l'Europe entre nos mains, sinon les Afghans et les Kurdes, par exemple, fuyant la guerre et les massacres, demeureront sans protection."