Lors de sa déclaration à l'occasion de l'allocution inaugurale du Président du Parlement européen Jerzy Buzek, la députée suédoise du GUE/NGL et présidente de la Commission des droits de la femme, Eva-Britt Svensson, a insisté sur le sens des mots ouverture, démocratie et pluralisme. Mais parfois, souligne la députée, ces mots sonnent creux et les décisions sont bien souvent prises par les grands groupes, à huis clos. "Le Parlement a besoin d'une autre manière de travailler, ce qui implique ouverture et démocratie dans la prise de décision". Cette attitude doit être valable pour tous les groupes politiques et tous les députés. Sinon, demande-t-elle, "comment pouvons-nous demander aux citoyens de se fier à nous et de s'engager dans notre travail et de participer aux élections ?"

Dans ce contexte de crise financière, Eva-Britt Svensson veut surtout mettre l'accent sur les personnes. "Les citoyens de l'Europe exigent d'autres politiques que celles menées actuellement : nous avons besoin de politiques qui donnent la priorité aux besoins des personnes, au climat, à un monde plus équitable, et non la part belle aux marchés. Une manière de changer ces politiques est d'arrêter toutes ces privatisations et déréglementations des services publics. L'UE et ses citoyens exigent une société avec davantage de justice et de solidarité", souligne la députée.

"La pauvreté, l'exclusion sociale et les discriminations en raison du sexe, l'âge, l'handicap, l'origine ethnique, les préférences sexuelles doivent avoir une fin", insiste Mme Svensson. Nous exigeons des programmes d'action et des mesures concrètes pour y arriver, pas seulement des mots. Et en guise de conclusion, la députée ajoute: "Nous au GUE/NGL prenons nos responsabilités et apportons notre contribution à de nouvelles et meilleures politiques."