Burundi: MEPs demand EU sanctions against Government
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The European Parliament voted on a resolution concerning the worsening situation in Burundi, where more than 400 people have been killed since President Pierre Nkurunziza decided to run for a controversial third term, earlier this year. This caused a major political crisis, followed by violence which put in danger the peace and stability of the country and of the region.
ALDE MEP, Louis Michel (MR, Belgium), President of the Delegation to the ACP-EU Joint Parliamentary Assembly, said the situation has gone too far and action is needed:
"Burundi is on the brink of civil war after the events of recent days and the dangerous rhetoric,filled with ethnic overtones of power. This political crisis, the worst since 2005, forces the international community to take action. I welcome the proposal of the Council of Peace and Security of the African Union to send a force of 5,000 men in Burundi. We are dealing with crimes against humanity, crimes under international law that cannot be left unpunished. We cannot tolerate disproportionate violence, arbitrary arrests, extrajudicial abuses, destruction of media, gagged opposition, a dismantled civil society, closed NGOs, etc. It will be for the East-African rapid reaction force to protect the population and to help maintain the stability of the sub-region. In my view, the solution is a transition that will lead to new elections."
ALDE MEP, Hilde Vautmans (Open VLD, Belgium), who negotiated the resolution on behalf of our political group, added:
"The resolution invites all parties concerned to talk, and we are ready to fully support it. But haven't we gone beyond the moment where talks can be held as if nothing has happened? Blood is in the streets. Armed forces are killing arbitrarily their own fellow citizens. It is clear Burundi has reached a stage of deep chaos, where fundamental rights are of no importance. As a liberal, I cannot accept this. The EU and its Member States must freeze all assistance to the Burundian Government, while continuing to support the civil population in these dire days of political and humanitarian turmoil. We must also stand ready to support an African-led Peace Keeping Operation, to bring stability again. Otherwise Burundi, because of the unreasonable power struggle by its President Nkurunziza, sinks away in violent trouble and risks infecting the entire Central-African region."
Meanwhile, the Human Rights Council of the United Nations held a special session to discuss the situation in Burundi and urged the international community to take “robust, decisive” action instead of “fiddling around the edges” to avert a civil war in Burundi.
ENDS
Burundi: Les députés européens exigent des sanctions européennes contre le gouvernement
Le Parlement européen a voté une résolution concernant l'aggravation de la situation au Burundi, où plus de 400 personnes ont été assassinées depuis que le président Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un troisième mandat controversé, plus tôt dans l’année. Depuis lors, une crise politique majeure fait rage dans le pays en proie à des violences, mettant en péril la paix et la stabilité du pays et de la région.
Louis Michel (MR, Belgique), président de la Délégation à l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, a déclaré que la situation était allée trop loin et que des mesures étaient fortement nécessaires :
"Le Burundi est au bord de la guerre civile suite aux événements des derniers jours et à la rhétorique dangereuse et ambiguë, aux relents ethniques du pouvoir. Cette crise politique, qui est la plus grave depuis 2005, oblige la Communauté internationale à se positionner. Je salue la proposition du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine d'envoyer une force de 5 000 hommes au Burundi. Nous sommes face à des crimes contre l'humanité, à des crimes de droit international qui ne peuvent rester impunis. Nous ne pouvons plus tolérer une violence disproportionnée, des arrestations arbitraires, des exactions extrajudiciaires, des enlèvements, des médias détruits, une opposition bâillonnée, une société civile démantelée, des ONG fermées, etc. Il appartiendra à la force de réaction rapide Est-africaine de protéger la population et au-delà, d'aider à maintenir la stabilité de la sous-région. Pour ma part, il faut aller vers une transition qui devra conduire à terme, à de nouvelles élections."
Hilde Vautmans (Open VLD, Belgique), qui a négocié la résolution au nom de l’ADLE, a ajouté :
"La résolution invite toutes les parties concernées à débattre, et nous sommes prêts à la soutenir pleinement. Mais ne sommes-nous pas allés au-delà du moment où des négociations peuvent avoir lieu comme si de rien n’était ? Le sang est dans les rues. Les forces armées tuent arbitrairement leurs propres concitoyens. Il est clair que le Burundi a atteint un stade de chaos profond, où apparemment les droits fondamentaux n’ont plus aucune importance. En tant que libéral, je ne peux pas accepter cela. L'UE et ses États membres doivent geler toute assistance au Gouvernement burundais, tout en continuant à soutenir la population civile plongée dans une période de crise politique et humanitaire désastreuse. Nous devons aussi être prêts à soutenir une opération de maintien de la paix menée par l'Afrique, pour rétablir la stabilité. Sinon le Burundi, en raison de la lutte déraisonnable pour le pouvoir menée par son président Pierre Nkurunziza, sombrera dans de de violents conflits et risquera de contaminer l'ensemble de la région de l’Afrique centrale."
Entre-temps, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a tenu une session extraordinaire afin de débattre de la situation au Burundi et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures solides et décisives au lieu de tergiverser, afin d’éviter une guerre civile au Burundi.